Travaux en cours (mois de janvier 2023)

INTRODUCTION : UN PROJET, UN OBJECTIF SIMPLE ET CONCRET

Le Centre Islamique de Mzouazia est une association loi 1901 créée en 1992. L’organisation existe donc depuis 30 ans. Cependant, force est de constater que le but du Centre n’a pu se réaliser qu’à travers sa dénomination ; aujourdhui, il doit se doter d’un bâtiment digne, s’adapter à l’évolution du territoire et approfondir ses activités de manière à concrétiser sa véritable vocation de Centre islamique, c’est-à-dire un lieu hautement cultuel, culturel, éducatif et social parfaitement intégré à son environnement sociétal.

Ainsi, le Centre sera doté d’une mosquée pour l’accomplissement des prières quotidiennes d’une part, et sera couplé d’une Madrassat pour l’enseignement du coran et des sciences islamiques.

Né de la nécessité de redynamiser, de structurer et de mieux gérer les affaires cultuelles dans notre localité, le projet du Centre islamique vise avant tout la promotion des principes musulmans et propose un lieu de rencontre, d’échange, de réflexions pour tout-un-chacun et particulièrement pour le développement de l’excellence et la réussite de notre jeunesse.

Il ambitionne de concrétiser les efforts consentis depuis plusieurs années par les cadres et l’ensemble des frères pour le rayonnement des valeurs de paix et d’harmonie que promeut l’islam à travers le monde et bien sûr à Mayotte, un département musulman dans la République française.

I- RETOUR AUX ORIGINES DU PROJET…

En séjour sur l’ile de la Réunion à St-Benoit de septembre 2013 à Août 2016, notre frère MARSÛL constate et apprend sur l’organisation de la communauté réunionnaise et remarque les efforts considérables déployés dans le Dine notamment dans l’encadrement des jeunes pour l’apprentissage des sciences islamiques dans les Madrassats souvent affiliées aux mosquées.

Son expérience auprès des Maoulanas réunionnais d’une part, son intégration parmi les frères qu’il a côtoyés d’autre part, l’ont amené à se demander comment il est possible d’encourager l’enseignement de l’islam de manière efficace à Mzouasia dans la commune de Boueni et à plus forte raison sur l’ensemble du territoire de Mayotte où la population est à plus de 95% musulmane et dans lequel pourtant, seule une faible frange connait véritablement les valeurs et préceptes de cette religion et la pratique quotidiennement.

A son retour à Mayotte en 2016, il concerte le Président Foundi Saïd Assani (Qu’Allah lui fasse miséricorde), une personnalité respectée du village puis envisage d’évoquer le sujet auprès de la djamaante de la mosquée existante à ce moment.

Il a dû dans un premier temps intégrer l’association pour être au plus près du Président en participant activement à toutes les démarches et activités de l’association.

Alors que beaucoup d’entre les frères pensions impossible d’obtenir un permis de construire pour un tel projet, il a su mobiliser quelques membres de l’association avec lesquels il a entrepris la démarche personnelle d’engager un architecte DPLG non seulement pour la conception du Centre mais aussi pour le permis de construire et le suivi de l’exécution des travaux.

Le permis est obtenu par la grâce d’Allah en début d’année 2019 à la fois pour la reconstruction d'une mosquée et la construction de 5 salles de Madrassat (1 salle au rez-de chaussée et 4 salles au niveau R+1, cf. Plan)

II- LES ÉCOLES CORANIQUES, UNE TRADITION EN PERTE DE VITESSE

Historiquement la société mahoraise faisait des écoles coraniques appelées « Chioni » ou encore « palachio », des lieux hautement éducatifs traditionnellement tenus par un enseignant « un ou une foundi » reconnu(e) pour son engagement pour cette cause dans le village. Outre l’apprentissage de la lecture du coran en assemblée collective et des actes cultuels c’est-à-dire la prière, le jeune et autres pratiques telles que le Barzandji (poèmes sur le Prophète et sa vie, SWS) ou le tayibba L’-asma-a’… ces lieux permettaient en outre l’apprentissage des bonnes manières, le maintien des bonnes relations avec les parents, le respect envers autrui notamment les aînés… Mais progressivement, ces écoles disparaissent au profit des Madrassats, censées apporter un cadre et des conditions d’apprentissage meilleurs.

III- ENJEUX ET PERSPECTIVES DU CENTRE ISLAMIQUE AL-MARKAZ DE MZOUASIA

Aujourd’hui, le constat est bien inquiétant puisque la proportion des structures d’encadrement est très largement inférieure au besoin exprimé par les parents et notre société de manière générale.

En effet, à l’heure où la société mahoraise se développe et démocratise toutes sortes de mœurs à l’instar des valeurs que promeut l’islam tout en respectant les convictions de chacun ; au moment où l’absence d’éducation et de repères sociétaux font exploser la délinquance juvénile et l’insécurité de manière exponentielle à Mayotte ; à l’instant où les lieux d’éducation tels que la cellule familiale, l’école républicaine ou encore les associations culturelles et sportives ne suffisent pas ou manquent de moyens pour garantir l’apprentissage du bon vivre ensemble ; c’est à toute la communauté musulmane et l’ensemble des institutions de Mayotte (État, justice, structures sociales…) de faire un état des lieux et se réinterroger sur la façon de dessiner la paix et l’harmonie dans les quartiers de nos villages.

On peut d’ores-et-déjà se réjouir qu’à Mayotte, l’État à travers le Rectorat, semble comprendre la nécessité de renforcer l’accompagnement éducatif des enfants en dehors des murs de l’école républicaine ; les communes aussi s’engagent, puisqu'à Boueni par exemple, le Maire et son équipe étudient apriori un dispositif éducatif partenarial entre ses écoles publiques et les Madrassats de la commune.

Toutes ces réflexions sont bien évidemment portées et largement soutenues au niveau du  Service Cadial du Conseil départemental de Mayotte, qui, faut-il le rappeler, subventionne beaucoup de projets en lien avec la structuration des Madrassats et des mosquées lorsqu’elles sont constituées en association loi 1901.

C’est pour toutes ces raisons que le Centre Islamique Almarkaz de Mzouasia entend proposer un espace d’acculturation de l’islam et de ses pratiques basées sur la tradition du prophète Mouhammad (Paix et bénédictions de Dieu sur lui) pour d’une part, estomper l’ignorance et le chauvinisme et faire triompher, d'autre part, la connaissance et la lumière divines dans le cœur et l’esprit des hommes et des femmes de Mayotte. INCHA-ALLAH

IV- ESTIMATION ET ÉTAT DU FINANCEMENT DU PROJET

Réalisés par une entreprise locale, les travaux sont estimés à cout total de 279 797,42 € TTC.

Grace à Allah, le projet a bénéficié d’une subvention du Conseil départemental de Mayotte à hauteur de 65 000 € en 2020, ce qui a permis de commencer les travaux au plus vite après l’obtention du permis.

Cependant, l’essentiel du financement provient des ventes de repas et gâteaux lors de journées gastronomiques organisées par l’association ou bien de la collecte de dons à travers les mosquées, les entreprises et la sollicitation directe des frères et sœurs (qu’Allah soit satisfait de tous).

Alors que beaucoup d’efforts ont été déployés pour arriver à ce stade, nous souhaitons à présent recourir aux réseaux sociaux afin d’optimiser la collecte de dons pour finaliser les travaux restants. 

Aujourd’hui, le montant des travaux déjà réalisés s’élève à 138 605,41 €, soit 49,53 % du projet. ALHAMDOULLILAH.

Desormais, avec votre soutien et votre amour pour la cause d’Allah, la moitié du financement manquant ne sera plus insurmontable.

Images : état d'avancement du chantier en date du Fevrier 2023.

CONCLUSION

Les difficultés de notre société mahoraise ne sauraient être laissées aux seules autorités publiques pour les solutionner. Il est évident que des Centres islamiques doivent voir le jour sur l’ensemble du département de Mayotte. Il faut les doter de vrais moyens, avec des imams et des équipes pédagogiques formés tels que des Oulamas qui pourront encadrer la nouvelle génération pour espérer la Lumière de Notre Seigneur.

Enfin, il convient de rappeler ce Hadith du Prophète Mouhammad, Soillallahu anlayhi wassallam, qu’Allah, exalté soit-il, a réservé une récompense particulière pour ses serviteurs qui œuvrent pour la construction d’une mosquée. En effet, le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Celui qui construit une mosquée pour Allah, Allah lui construit son équivalent au Paradis ». [Sahih Muslim n°533]

قال رسول الله ﷺ : ‏“مَنْ بَنَى مَسْجِدًا لِلَّهِ بَنَى اللَّه لَهُ فِي الْجَنَّةِ مِثْلَه » رواه مسلم في صحيحه رقم ٥٣٣

Qu’Allah nous compte parmi ses bien-aimés, qu’il nous fasse miséricorde et nous pardonne nos fautes ici-bas et au jour dernier. Amine

OBJECTIF DE COLLECTE POUR L'ANNEE 2022 : 141 192,01 € (sur 279 797,42 €)