Je m'appelle Annaïk, et aujourd’hui je vous écris avec les mots d’une épouse, d’une mère… et d’une femme à bout.
Mon mari, Jean-Claude, a été amputé de la jambe droite suite à une mauvaise prise en charge médicale.
Depuis cette amputation, notre vie s’est effondrée.
Jean-Claude a plus de 60 ans. À cause de cela, il est exclu de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH). Aucune aide pour adapter une voiture. Aucune aide pour adapter notre logement.
Il est enfermé chez nous, il chute régulièrement, notre logement est dangereux.
Nous vivons en zone rurale, sans transports, loin de tout.
Notre fils de 15 ans ne peut plus sortir, plus voir ses amis, sauf dans le village où il n’y a personne pour lui.
Et moi, je suis là. 24h/24. Condamnée aussi.
Je suis devenue aidante à temps plein, sans répit, sans soutien, sans perspective.
Moi aussi, je suis enfermée. Et notre famille s’étiole.
Nous avons besoin de 11 000 € pour retrouver un minimum de liberté :
Une voiture : 5 000 €
Aménagement du véhicule pour handicap : 3 000 €
Travaux d’adaptation du logement : 3 000 €
Ni la MDPH, ni la CAF, ni l’État ne nous aident.
Tout nous est refusé. Parce qu’il avait plus de 60 ans.
Ce que nous demandons, ce n’est pas du confort.
C’est la possibilité de sortir, de se soigner, de revoir nos proches, de vivre.
Même une petite participation, ou un simple partage, peut nous rapprocher de ce droit fondamental : vivre dignement.
Merci à celles et ceux qui comprendront notre appel.
Annaïk, Jean-Claude et leur fils