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Lancée le 08 févr. 2023

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Accusée à tort d’apologie du terrorisme, une salariée brisée se retourne contre son employeur

Deuxième confinement en France, jour un. Alors que le télétravail se généralise et que les universités ferment, la direction de l’école de commerce Excelia, à La Rochelle, appelle Saïda Garnier, assistante administrative, à son poste. La Franco-Marocaine s’exécute et rejoint son bureau au cœur de la médiathèque, vidée de ses étudiant·es. Peu après midi, quatre officiers de la BAC (brigade anticriminalité) brisent la quiétude des lieux : « Où sont les armes ? » Menottée, fouillée au corps, Saïda atterrit en cellule.

Sans savoir encore de quoi on l’accuse, la quinquagénaire endure ensuite la perquisition de son domicile, de sa voiture, de son bureau. De retour au commissariat, elle s’évanouit sur le parking. Quand la mère de famille se réveille à l’hôpital.

Dix longs jours passent, avant que Saïda soit auditionnée par la police. Excelia, son employeur depuis plus de vingt ans, licencie l’assistante pour « faute grave » en novembre 2020 et porte plainte contre elle pour « apologie du terrorisme ». Selon les dires des deux nouvelles filles réssement embaucher.

Au lendemain de l’attentat de Nice, l’école de commerce Excelia a porté plainte contre Saïda Garnier pour « apologie du terrorisme ». va savoir pourquoi?

Quelques mois après le parquet de La Rochelle classe la plainte d’Excelia pour « absence d’infraction ». « Le parquet aurait pu agir au bénéfice du doute, mais il a bien considéré que Mme Garnier n’a pas tenu ces propos », souligne l’avocat de Saïda, Mr Charles Portier.

Un an et demi après la décision, le conseil des prud’hommes de La Rochelle tranche à son tour, jugeant le licenciement de Saïda « sans cause réelle et sérieuse ». L’employeur n’a pas apporté « la preuve de la véracité des faits », et les dépositions fournies sont « contradictoires », selon le jugement.

Les témoignages sur procès-verbal des deux collègues de Saïda, consultés par Mediapart, sont en effet discordants. À plusieurs reprises, elles changent de version sur les phrases que l’assistante administrative aurait prononcées ou PAS, ou sur le déroulement des faits. L’une affirme qu’elles étaient déjà deux sur les lieux lorsque Saïda se serait livrée au premier commentaire, tandis que l’autre nie l’avoir entendu. S’agissant du deuxième commentaire, les collègues de Saïda affirment d’abord qu’elle l’aurait formulé en brandissant un couteau en plastique, avant que l’une d’elles ne revienne sur ses propos et sur deux jours( le 29 et le 30 Octobre 2020). « J’ai été dépossédée de mon humanisme, de mon intégrité. C’est un traumatisme que je vis en boucle », le combat de Saïda continue pour démontrer la vérité, et qu'ils soient tous punis.

Il y a de l'originalité dans le térrorisme de Saida, sur deux jours en plus! Sachant que l'école est truffer de caméras.

Interrogé par Mediapart, l’avocat d’Excelia, Fabien-Jean Garrigues, répond : « Que les témoignages soient remis en cause postérieurement, ça fait partie des aléas de la vie. Mais sur le moment, je ne vois pas un employeur agir différemment, dans un contexte aussi sensible que celui d’un lendemain d’attentat. ». Un employeur absent de l'école ce jour là, mais oblige son employé(SAIDA) à retourner à l'école sans lui délivrer une attestation de déplacement!

Saïda, elle, dénonce un « complot ». La veille de son interpellation, elle avait reçu cet étrange message sur son téléphone signé d’une des nouvelles collègue : « La sentence est tombée. » Aux yeux de la Franco-Marocaine, son signalement serait l’aboutissement d’un long processus de « discrimination » et d’« exclusion » de la part de son employeur arriver juste en 2018 dans l'école. Personne ne le connais.

Embauchée en 1999 par Excelia comme professeure d’arabe, Saïda devient ensuite responsable de la zone arabo-musulmane de l’établissement, puis des titres de séjour et hébergements des étudiantes et étudiants étrangers. En 2007, alors qu’un prince saoudien s’inscrit à l’école, la professeure commence, selon son récit, à être la cible de remarques racistes. « Le début de la descente aux enfers », affirme Saïda, à qui on aurait par exemple lancé : « Toi qui es arabe, il t’a offert un puits de pétrole ? »

Une descente aux enfers et surtout les accusations de tout genre, et des lettres anonymes et faux témoignages...

En 2013, la direction et surtout la résponsable des ressources humaines accuse saîda de prier devant des étudiant(es). Comme a pu le constater Mediapart, une dizaine d’entre eux écrivent à l’école pour démentir les faits.

Saïda se défend : « J’ai quitté le Maroc à 24 ans pour tenter de devenir artiste peintre en France. J’ai inscris mon fils dans un lycée catholique. Je n’ai jamais porté le voile. Ma religion je la vie comme je le souhaite, bien loin de leurs fantasmes. »

À chaque litige avec Excelia, Saïda saisit l’inspection du travail, pour contrer son employeur et règle les choses à l’amiable avec sa direction que d'ailleurs n'avait aucune preuve contre elle. « Mais petit à petit, estime-t-elle, j’ai été mise à l’écart, rétrogradée à la surveillance d’examen ou à l’administration de la médiathèque. » Cette placardisation, plusieurs collègues en attestent. Employé de l’école depuis plus de vingt ans, Simon* est aussi membre du CSE d’Excelia. « On savait que la direction voulait se séparer d’elle depuis des années. Saïda n’est pas un cas isolé : ici, les droits sociaux sont très peu respectés et le dialogue social rompu. ». Cette école est connus par ces pratiques douteuses...

L’école va jusqu’à faire pression hors de ses murs, d’après le secrétaire général de l’Association culturelle islamique de Charente-Maritime, qui accueillait les étudiant·es d’Excelia en stage : « Quand j’ai partagé un article concernant l’affaire sur Facebook, trois membres de l’établissement m’ont appelé pour me dissuader de recommencer », raconte Abdelouahed Tatou.

Saïda confesse être devenue « malade d’anxiété ». « Je ne fais plus confiance à personne, même ma main droite se méfie de ma main gauche. » Antidépresseurs et anxiolytiques « Ma vie a basculé, raconte-t-elle. J’étais bonne vivante, sportive, je voyageais. Aujourd’hui, j’ai peur de sortir. De dire que je suis arabe, musulmane, française. Je vis dans mon ombre, chez moi. » J'attends voir s'il y a une loi dans ce pays, et surtout s'ils ne sont pas tous corrompus.

Brisée d’avoir vu son portrait placardé sur certains murs de l’école, l’ex-assistante administrative a aussi développé une phobie professionnelle. Ce à quoi l’avocat d’Excelia répond : « Il faut savoir rebondir [...]. C’est peut-être une injustice, peut-être pas, c’est la vie : elle ne va pas rester victime d’un licenciement jusqu’à la fin de sa carrière. ».

Si les prud’hommes ont donné raison à Saïda, ils n’ont pas pour autant reconnu l’ampleur du préjudice moral et financier qu’elle dit avoir subi : elle a en effet été déboutée de la plupart de ses demandes de dommages-intérêts, mais ils lui ont accorder tout ces droits, rien à comprendre dans la décision?

Saida ne savais pas que les véreux de cette école, peuvent acheter des représentants prud’homaux ou même des avocats. Il suffis de faire quelques liens!

La Franco-Marocaine compte bien faire appel. Surtout, d’après des informations de sources sur, elle a déposé plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre Excelia et « toutes les personnes impliquées et ils sont plusieurs».

« Elle a été adressée pour enquête au commissariat de police de La Rochelle et surtout au procureur de la république, confirme le parquet à Mediapart. Et elle est toujours en cours. » « Je ne lâcherai rien, lance Saïda. J’attends plus de la France. » "Mon combat n'est pas fini, elle vient de commencer".

Merci de faire suivre, pour que personne ne puisse subir la même chose ou pire ... Dénoncer ces pratiques c'est très important( Ecoles, entreprises...)

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