Pour une mémoire des réfugiés

mémoireivryréfugiés
Lancée le 15 mars 2017

930

collectés sur 8 000 €

11% atteint avec 19 participants

Fermée depuis le 29 février 2020

À la fin de l’année 2015, j’ai commencé à m’engager, comme vous peut-être, dans le soutien aux femmes réfugiées en France, particulièrement dans les camps du Nord, à travers plusieurs actions. Aujourd’hui, c’est à un travail de mémoire que je voudrais contribuer, celle du drame vécu par ces femmes qui, seules, avec leur famille ou leurs enfants, ont du quitter des pays où leur vie était menacée. Collecter certaines des traces fragiles de ce qui apparaît d’ores et déjà comme l’une des pires tragédies de notre époque marquée par la fuite, l’errance et le dénuement.

Le contexte général : petite chronologie des faits après le démantèlement des camps de Calais et Paris durant l'hiver 2016

Entre le 24 et le 27 octobre 2016, la Jungle de Calais qui comptait alors près de 6.500 personnes, a été entièrement démantelée. Hommes, femmes et enfants venus d’Afghanistan, de Syrie, d’Erythrée, du Soudan… ont été disséminés à travers le territoire français, dans des Centres d’accueil et d’information (CAO) afin d’y faire une demande d’asile.

 À Paris, dans le quartier de Stalingrad - La Chapelle, d’innombrables campements de rue ont été pendant plus d’un an suivis d’autant d’évacuations policières. Avant que la Mairie de Paris ne prenne l’initiative d’organiser un accueil moins indigne des migrants en ouvrant le 10 novembre 2016 un centre humanitaire boulevard Ney. Là, les primo-arrivants peuvent séjourner quelques jours, le temps qu’on examine leur droit ou non à demander l’asile. Complémentaire de ce centre, un centre d’hébergement d’urgence destiné à abriter cette fois pendant 2 à 4 mois des femmes seules, des couples et des familles qui peuvent prétendre déposer une demande d’asile s’est ouvert le 18 janvier 2017 à Ivry-sur-Seine. Cette structure, la première du genre, conçue pour une durée de cinq ans, va permettre à des milliers de personnes d’être enfin accueillies, un moment, dans leur parcours.

Le projet : constituer une mémoire vivante des exilés du Centre d'hébergement d'urgence d'Ivry-sur-Seine à la fin des années 2010

 Je voudrais donc poursuivre mon modeste engagement, mais avec cette fois d’autres moyens et une autre ambition. Celle de recueillir les récits de vie de personnes arrivées miraculeusement jusqu’à nous et qui sont à un moment de leur existence où tout peut encore, à tout moment, basculer.

Or, ce centre d’hébergement d'Ivry me semble tout à fait propice pour commencer à recueillir leur parole. Tenter de saisir et retenir ce moment de leur histoire.

 Pour cela, il faudra aller à la rencontre de ces populations et commencer à tisser des liens. Ce n’est qu’à cette condition, une fois la confiance établie, qu’il sera possible d’envisager la suite de notre projet. Commencer par les écouter raconter la vie au loin, la guerre, la famille, la vie d’avant quittée sans doute pour longtemps, le voyage, les rencontres, les morts, les amis, les ennemis, ce qu’il est si difficile de raconter... 

Ce n’est que dans un second temps, pour celles et ceux qui le désireront ou le pourront, que l’idée de garder une trace de tout cela prendra ou non un sens.

Une première phase du projet, ne cherchant pas à dépasser une centaine de témoignages, me semble donc déjà très ambitieuse. À plus long terme, cette collecte, dont la dimension patrimoniale est évidente, constituera un fond, une mémoire vivante pour des travaux de recherche, tout un travail d'information, d'explication, de transmission, en particulier à destination des jeunes publics.

 Il faudra donc du temps (beaucoup), des moyens humains pour y travailler (traductrice, psys, etc.), une certaine expérience de l’écoute, mais également des moyens matériels (caméras, son, etc.), un environnement à long terme (disques durs, serveurs, site dédié, etc.), un lieu d’enregistrement.

Nous avons donc besoin de vous !

Si j'ai décidé, avec quelques-uns, d'investir une part non négligeable de mon temps et une partie du matériel en ma possession, le budget d'investissement et de fonctionnement nécessaire pour une première année (11.500 € comprenant, d'une part, l'achat de matériel de tournage et de stockage encore manquant et, d'autre part, la rémunération de traducteurs à raison de 2 jours pleins par mois) n'est pas encore réuni.

Il nous manque la somme de 8.000 € pour démarer sans mettre en périle la viabilité de notre projet, dans l'attente de financements qui viendront probablement après une première phase.

Quel que soit le montant de votre geste, en faisant un don, vous devenez un maillon important et efficace dans la longue chaîne de solidarité qui permettra la mise en oeuvre puis la réalisation de ce projet. Parce que chaque don compte, parce que votre geste fera la différence, participez maintenant ! Chacun peut participer du montant qu'il souhaite. Sachez que tous les paiements sont 100% sécurisés. 

Si vous ne pouvez pas participer financièrement, partagez cette collecte autour de vous au maximum. Parce que partager c'est aussi aider, vous pouvez participer à la collecte en recommandant cette page de dons autour de vous via les réseaux sociaux.

D'avance une grand MERCI pour votre engagement et votre soutien !

Amitiés,

Patrice

Posté le 02 mai 2018, 11h26

Bonjour,

Cette fois, c'est fait : dès que la cagnotte a atteint le prix d'achat d'un appareil photo professionnel correspondant à ce que nous nous étions fixé, nous l'avons clôturée.

Une nouvelle étape est donc aujourd'hui franchie !

Pour vous témoigner notre gratitude pour un projet qui en vaut vraiment la peine, vous serez bien entendu les premiers informés de la suite des opérations : le temps de prendre l'appareil en main, surveillez votre boite mail !

Encore un grand MERCI pour votre engagement et votre soutien !

Amitiés,

Patrice

Posté le 08 janv. 2018, 17h56

Où en sommes-nous du projet en ce mois de janvier 2018 ?

Depuis le printemps dernier, nous allons donc régulièrement à la rencontre des résidants du CHUM, le Centre d’hébergement d’urgence pour migrants d’Ivry-sur-Seine.

Cela se fait de deux manières tout à fait différentes.

La première consiste en accompagnements de santé dans les hôpitaux avec qui le Centre a établi des partenariats : Hôpital du Kremlin Bicêtre tout proche, Pitié-Salpêtrière, Saint-Antoine, etc.

Ces accompagnements sont plus que nécessaires et permettent non seulement de ne pas laisser les gens livrés à eux-mêmes dans un dédale de lignes de métros et de couloirs d’hôpitaux où la règle est avant tout de se perdre, mais surtout d’aller au bout du chemin avec eux. D’obtenir, pour eux et à leurs côtés, les soins urgents dont ils ont besoin.

Bien que les procédures soient maintenant bien rodées et les accompagnements balisés, quatre bonnes heures sont tout de même à chaque fois nécessaires et l’on imagine donc mal comment et en combien de temps ils pourraient le faire par eux-mêmes.

La seconde façon d’aller à la rencontre de ces familles, pour tisser cette fois d’autres types de liens, est beaucoup plus légère, moins grave. Il s’agit ici d’ouvrir le monde sur autre chose : une promenade, la visite d’un musée, un concert, l’accès à de grandes bibliothèques parisiennes permettant, entre autres choses, un accès aux médias internationaux ou l’apprentissage du français, la visite de la grande mosquée de Paris, etc.

A chaque fois, le résultat est le même : nous partageons quelque chose, nous sommes ensemble, nous prenons le temps qu’il faut. Du coup, les visages se détendent et une certaine intimité s’établit.

Et maintenant ?

Nous n’en sommes encore, et les photos que nous faisons ensemble en témoignent, qu’à une première étape : celle de souvenirs communs qui se construisent et dont il faut garder la trace.

Or, ces « photos-souvenirs », et c’est là leur principale limite, se font avec les moyens du bord, autrement dit nos Smartphones.

Et c’est bien dommage ! Car elles ne rendent pas compte de la réelle qualité du moment, des regards, de l’espace.

Si nous oublions pour l’instant l’idée de recueillir le récit des événements vécus par les uns et les autres jusqu’à leur arrivée ici,

nous n’abandonnons pas l’idée d’un travail de collecte au long court d’une certaine mémoire. Une mémoire d’un autre ordre, une mémoire photographique, qui témoigne à sa façon du passage par le Centre de ces familles, ces enfants ou ces femmes seules.

Nous voudrions non seulement réaliser nos fameuses « photos-souvenirs » de façon plus satisfaisante, mais aussi une série plus ambitieuse de photographies d’intérieurs : celles des chambres des résidents, dont chacune reflète tout un monde que l’on n’imagine pas. Une sorte de présentation de soi, du monde d’où l’on vient — ce qui implique une réelle confiance, mais sans avoir à échanger un mot.

Nous avons donc besoin de vous !

En effet, l’achat d’un appareil photo léger, discret, qui n’en impose pas, mais qui soit néanmoins professionnel s’impose donc.

Quel que soit le montant de votre geste, en faisant un don, vous devenez un maillon important et efficace dans la chaîne de solidarité qui permettra la réalisation de ce projet.

Parce que chaque don compte, parce que votre geste fera la différence, participez maintenant ! Chacun peut participer du montant qu'il souhaite. Sachez que tous les paiements sont 100% sécurisés.

Si vous ne pouvez pas participer financièrement, partagez cette collecte autour de vous et sur les réseaux sociaux. Parce que partager c'est aussi aider !

D'avance une grand MERCI pour votre engagement et votre soutien !

Amitiés,

Patrice

Cagnotte clôturée avec 20 participants
+ 300 €
Le 29 janv. 2018
par Laurence Leneveut
+ 20 €
Le 13 janv. 2018
par un anonyme
+ 100 €
Le 20 juin 2017
par un anonyme
+ 100 €
Le 19 avril 2017
par un anonyme
+ 10 €
Le 15 avril 2017
par un anonyme
+ 46 €
Le 23 mars 2017
par un anonyme
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